WE NEED TRANSFORMATION

©Iris Marchand – Iel

Wee need Transformation

Lhoste galerie

Du 21 juin au 15 août 2021

Vernissage le lundi 21 juin de midi à minuit

Du mardi au samedi de 11h à 13h et de 15h à 20h

Irs Marchand

L’art d’Iris Marchand se déploie sur des toiles de grands formats, sur les murs des villes, sur les pages de ses carnets qu’elle remplit inlassablement. Tout est prétexte à création. Plaques de Placoplatre, cartons de déménagement, draps de lin ou de coton, vêtements, qu’importe le support, elle peint et sculpte sur ce qu’elle trouve. Elle utilise toujours la même encre noire, de l’encre de Chine, plus sombre et plus profonde que l’acrylique. Presque toujours ses peintures sont accompagnées de mots à revers et de messages sous forme de slogans. Parfois le fond est coloré d’un aplat rouge ou bleu.

Elle peint en noir comme pour simplifier l’effervescence des pensées qui l’animent. L’exécution est rapide, sinon la jeune artiste se lasse et son trait perd en puissance. Son geste a la vivacité et la concision de son esprit. Il se révèle toujours plus diligent dans les carnets qu’elle remplit quotidiennement de dessins, de phrases et de mots. Le changement d’échelle, des croquis sur feuille Moleskine de 19 x 25 cm aux toiles grand format, se fait sans transition. Il n’y a pas de ratés, très peu de traits préparatoires. Quand elle travaille l’argile, les pièces de ses céramiques sont découpées à même le bloc. D’une traite, la masse de terre crue est débitée à coups de couteau ou taillée au fil. Là encore la réalisation est fulgurante et précise, comme pour annoncer l’urgence d’une transformation.

Sur la blancheur des draps usés par le temps prennent forment les femmes de sa révolution. Ce linge qui a été si longtemps lavé par des mains de femmes sert enfin de support à leur gloire. Iris Marchand fait de la liberté une pratique. Ses œuvres sont le prolongement d’un esprit ouvert qui célèbre l’émancipation des corps et la reconnaissance du singulier. Les figures immenses de It is not a love story ou de La femme qui cherche sa liberté sont des invitations à se débarrasser du machisme, de l’homophobie, du racisme et de toute forme d’entrave sociale qui nous tient prisonnier.ère.s. La plasticienne place la non-binarité et la transition au cœur de son travail et de sa vie. Souvent les personnages de ses toiles sont nus, livrés tels quels entre toute-puissance et vulnérabilité. Le groupe sert souvent de rempart à la fragilité de l’être solitaire. Avec La Cène, ce sont treize femmes qui prennent la pause historique, nues, telle une invitation à s’affranchir des normes. « Le corps est la chose la plus politique et la plus publique qu’il soit » écrit Paul B. Preciado. Avec les portraits de Franklin et de César ou la toile tout en hauteur We need transformation, qui donne son titre à l’exposition, l’artiste autodidacte participe à l’élan d’une révolution contre une société patriarco-coloniale et pour une transition joyeuse.

Mélanie Bellue

Portrait-of-Franklin_Iris_Marchand

©Iris Marchand | Portrait of Franklin

Teen Love Story Iris Marchand

©Iris Marchand | Teen Love Story

LHOSTE

9 avenue Victor Hugo
13200 Arles

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Mélanie Bellue
06 02 65 01 83

Galerie d’art, lieu d’exposition et d’expérimentation pour la musique et l’art contemporain, basée à Arles

En 2020, pour célébrer dix années d’existence, LHOSTE déménage et s’agrandit. La galerie occupe un espace sur deux plateaux, face au futur site d’Actes Sud et à deux pas de la tour LUMA conçue par Frank Gehry. Première galerie d’art contemporain à Arles, LHOSTE expose des artistes locaux et internationaux, jeunes ou confirmés et soutient notamment les artistes sans parcours académique. En plus de l’espace d’exposition, une cuisine ouverte et deux ateliers d’artistes font de la galerie un lieu de convivialité et d’échanges. Artistes, visiteurs, mécènes et collectionneurs se côtoient en toute simplicité. Les soirées LHOSTE in Sound multiplient les performances autour de la musique, des arts plastiques et du son. Et les rencontres avec les artistes, les banquets sauvages, les ventes aux enchères clandestines, les ateliers avec les artisans, animent le lieu au fil des expositions.