© photo de Edwin Fauthoux-Kresser.
Durant six ans, l’association Asphodèle a organisé des expositions dans la galerie dont elle dispose, Espace pour l’art, située au cœur de la ville d’Arles. Elle a aussi réalisé des expositions in situ, dans des espaces publics et des monuments historiques particulièrement remarquables, tels les Cryptoportiques, un vaste site souterrain constitué de galeries d’époque romaine sous l’emplacement de l’ancien forum afin d’étayer sa parfaite horizontalité; l’église Saint-Honorat, joyau inséré au sein de l’immense nécropole antique et médiévale des Alyscamps, dont l’allée a été peinte par Van Gogh et Gauguin à la in du XIXème siècle et sur les escaliers d’hôtels particuliers, nombreux et architecturés, aux Baux-de-Provence.
Dans sa galerie, l’association a élaboré une programmation accueillant des médias artistiques divers (peinture, photographie, installation, dessin, vidéo, sculpture…) avec de jeunes artistes bénéficiant déjà d’une expérience substantielle et convaincante, tels Edwin Fauthoux-Kresser, Pierre Labat, Johan Furåker… d’autres déjà reconnus de longue date sur la scène française – Céleste Boursier-Mougenot, Paul-Armand Gette, Françoise Pétrovitch, ou internationale, comme Antoni Muntadas et Ann Veronica Janssens. Cette diversité de générations, d’origine, de visibilité et de médias a permis de donner à voir au public fidèle de la galerie et à ses visiteurs occasionnels les multiples aspects et préoccupations d’artistes de notre temps, créant l’art d’aujourd’hui, ordinairement qualifié de « contemporain ».
Les expositions in situ ont été élaborées selon les principes suivants : après identification d’un espace et accord d’une intervention sur la base d’un projet précis présenté à la Mairie de la Ville d’Arles (ou à celle des Baux) et à la Direction Régionale des Affaires Culturelles, l’association Asphodèle invite les artistes choisis par sa directrice et leur demande d’imaginer une œuvre spécifique destinée à être installée dans un contexte précis pendant une période clairement définie.
Parmi les artistes ayant réalisé de telles installations, on peut citer Anne-Marie Pécheur en 2011, Pierre Malphettes en 2012, Ann Veronica Janssens en 2013, Céleste Boursier-Mougenot en 2015, etc.
À destination des enfants et des adolescents, des programmes d’accueil ont été mis en place dans la galerie, ou bien dans les lieux où sont visibles les œuvres in situ, afin de faire découvrir en quoi peut consister le travail d’un artiste à notre époque. – médiations à l’intention de ce public lors de la visite des expositions, toujours organisées en liaison et avec la participation des enseignants afin qu’une fois les œuvres présentées et analysées sur place, un suivi puisse avoir lieu dans l’établissement. Ces moments de rencontres ont été utiles également pour donner quelques indications sur d’autres lieux présentant l’art contemporain à Arles et dans les villes voisines : Fonds Régional d’Art Contemporain, Musées, Centres d’art, Fondations, galeries privées…
Par ailleurs, des ateliers ont été organisés avec divers partenaires – associations et hôpitaux – à la sollicitation de la galerie ou bien à l’initiative des responsables de ces institutions. En marge du travail des enseignants, des animateurs ou des soignants, c’est une autre façon de permettre aux enfants d’acquérir quelques notions qualifiant l’art d’aujourd’hui et, dans certains cas, les hôpitaux au premier chef, de construire avec des équipes de professionnels, des programmes spécifiques intégrés dans le cadre thérapeutique. Une série de « petites conférences », toujours à l’intention des enfants, les ont également invités à venir écouter et questionner sur leur métier, des professionnels reconnus dans des domaines aussi divers que la cuisine, l’astronomie, l’écriture, etc.
En complément de ce travail de terrain, l’Association a réalisé des publications, des carnets et, en liaison avec des maisons d’édition, des catalogues de différents formats ; selon une programmation annuelle, elle s’est aussi attachée à organiser des événements ponctuels, notamment une série de conférences, permettant d’entendre les propos d’une personnalité du monde de l’art, ou bien de visionner des vidéos d’artistes et, dans les deux cas, d’engager un dialogue avec eux.
L’association Asphodèle a, par ailleurs des relations proches, constantes et régulières avec quelques partenaires privilégiés du monde de l’art : L’École Nationale supérieure de la Photographie, le Fonds Régional d’Art Contemporain Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Centre d’Art René d’Anjou à Tarascon, et quelques galeries parisiennes, notamment celle de Kamel Mennour, les Filles du Calvaire, Michèle Didier, Marian Goodman, Galerie Lelong.