Paris, Cinéma Odéon, 1987, sortie du film de Michelangelo Antonioni.
Niccolo, cinéaste en quête d’un visage féminin pour son prochain film, erre amoureusement entre deux femmes. Quête sensible et illusoire, cette recherche s’achèvera sans réponse dans les brumes de Venise.
Trente-cinq ans à voir et revoir ce film, ces scènes, ces cadres et reflets qui façonneront inconsciemment ma prise de vue et ma propre ballade sentimentale.
Aujourd’hui, dans ma photographie apparaissent des Mavi et des Ida, évanescentes, passantes visibles ou à peine discernables à travers des jeux de reflets, miroir l’une de l’autre ou de moi-même.
Boitier en main, déclenchant d’instinct, elles m’apparaissent, et disparaissent, dans un instant dont la fugacité confère au mirage, des femmes non-identifiées.
Cette série en est le fruit, celle d’une quête aujourd’hui achevée.