© Werner Licht, coll. phonurgia nova.

Paysages sonores intérieurs

Musée Réattu – Chambre d’écoute

Du mardi au dimanche de 10h-18h

JUIN
Bernadette Johnson, 6 Summer fragments, 2009 (Suisse) 5’
Collection Phonurgia nova
Laurie Anderson, Rien dans mes poches, 2003, 2006, (USA) 63’13 et 69’32
Collection Cnap

JUILLET
Biosphère (Geir Jenssen), Autour de la lune, 2003, (Norvège) 48’48’’

AÔUT
Fabrice Osinski, La Tourmente, 2017 (Belgique) 52’
Collection Phonurgia nova

SEPTEMBRE
Alice Kudlak, Forêt/Cache/Arbre, 2018 (France) 111’
Collection Phonurgia nova

Née en 2007, la Chambre d’écoute explore les plis et replis de la création acoustique. Pour sa ré-ouverture en 2020, Phonurgia nova et le Cnap rendent hommage aux artistes qui ont marqué les précédents palmarès arlésiens, ou la collaboration du Cnap avec France Culture : 14 créateurs sonores prennent ainsi possession de cet igloo acoustique posé au premier étage du musée, en surplomb du Rhône.
D’où qu’ils viennent, quel que soit l’univers qui les a nourris, théâtre, radio, photo, musique ou arts plastiques, tous travaillent ici à partir des sons enregistrés pour saisir le réel et le transfigurer. La palette d’ondes parcourue avec eux est vaste : de la peinture d’un univers réel en constant mouvement (le port de Sydney saisi par les micros de Sherry Delys et Russel Stapleton (Containers) à la poésie sonore hallucinée de l’artiste surréaliste belge ELG (Amiral prose) ; de la cuisine à double fond de Hanna Hartman (Heat) aux berceuses enfantines de Christophe Korn fredonnées à nos oreilles (Volkslied) ; des flashs véloces de Bernadette Johnson (6 Summer fragments) aux derniers souffles et mots d’une langue condamnée au silence (The Last Voice de Joaquin Cofreces) ; de la rencontre avec le surnaturel (Forêt/ Cache/ Arbre de Alice Kudlak) à la physique extrême du froid et du feu avec Andréas Bick (Fire pattern, frost pattern).
Des mondes juxtaposés prennent vie dans cette bulle acoustique, caisse de résonance des démarches sonores les plus vertigineuses. Elle réunit 14 tableaux reliés par un fil rouge : le paysage intérieur. Une invitation à la dérive poétique…
Un programme conçu par Pascale Cassagnau (Cnap) et Marc Jacquin (Phonurgia nova)

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The Listening Room emerged in 2007 and explores the ins and outs of creating acoustics. For its re-opening in 2020, Phonurgia Nova and the Cnap pay tribute to the artists who characterised previous prize lists in Arles, and the Cnap’s collaboration with France Culture: 14 sound artists take over this acoustic hub on the first floor of the museum, overlooking the Rhone.
Wherever they come from, irrespective of the world that fuelled them, whether theatre, radio, photography, music or visual arts, they’re all working here on recorded sound to capture reality and transform it. The array of airwaves covered is extensive: from portraying a real universe in constant motion (Sydney Harbour captured by the microphones of Sherry Delys and Russel Stapleton (Containers) to mind-blowing sound poetry by the Belgian surrealist artist ELG (Amiral Prose); from multi-faceted cooking by Hanna Hartman (Heat) to hummed childlike lullabies by Christophe Korn (Volkslied); from Bernadette Johnson’s quick flashes (6 Summer fragments) to the last breaths and words of a language condemned to silence (The Last Voice by Joaquin Cofreces); from encountering the supernatural (Forêt/ Cache/ Arbre by Alice Kudlak) to the physical extremes of cold and heat with Andreas Bick (Fire pattern, frost pattern).
Juxtaposed worlds come to life in this acoustic bubble where the most breath-taking acoustic initiatives reverberate. 14 soundscapes are connected by a common thread: the inner landscape. A call for poetic license par excellence…
A programme created by Pascale Cassagnau (Cnap) and Marc Jacquin (Phonurgia Nova)

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Musée Réattu

10 Rue du Grand Prieuré
13200 Arles

contact
04 90 49 37 58

Ancien Grand-Prieuré de Malte, musée des beaux-arts et d’art contemporain de la ville d’Arles
Construit à la fin du XVème dans un tête-à-tête magique avec le Rhône, le Grand-Prieuré de l’Ordre de Malte doit sa destinée à Jacques Réattu (1760-1833), peintre arlésien et Grand Prix de Rome, qui en fit sa maison, son atelier et le laboratoire de ses rêves. Devenu musée en 1868, l’édifice conserve toute son œuvre et sa collection personnelle, dont un extraordinaire portrait de Simon Vouet. Ouvert à la photographie dès les années 60 (5000 œuvres aujourd’hui), enrichi par des dons d’exception (Picasso, avec 57 dessins, 2 affiches, 3 gravures et 2 peintures, 15 œuvres d’Alechinsky…), très sensible à la sculpture (Germaine Richier, Toni Grand…), le musée a créé en 2008 une chambre d’écoute dédiée à l’art sonore. Véritable lieu de confluences, pratiquant la commande aux artistes et le mélange des disciplines, le musée propose expositions thématiques et accrochages renouvelés pour découvrir l’art autrement.