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Ghost Project by N_VR

Eglise des frères prêcheurs

Du 3 au 26 juillet 2020

Vernissage : Temps dansé le 3 juillet à 18h30 « Fantômes de l’aléatoire » par l’atelier Incidence*

N_VR/ Natalie Victor-Retali

Exposition organisée par la Ville d’Arles

La réflexion sur les fantômes qui est menée ici se veut décalée par rapport aux histoires qui hantaient les dortoirs de notre adolescence. Il ne s’agit ni de faire peur ni d’analyser un rapport sociétal aux fantômes, mais de donner à voir et de permettre à chacun d’apprivoiser la part de lui-même ou d’autrui qui pourrait un jour subsister sous une forme inconnue.
En effet, chacun de nous parle en son for intérieur à des personnes disparues; il s’agit ici de donner forme à ces êtres qui nous habitent ou nous entourent et peuvent nous terroriser avant tout parce que nous ne les re-connaissons pas.
Le travail porte aussi sur la possible disparition en nous de la part d’humanité qu’il nous faut conserver pour ne pas basculer dans le néant.
Certains peuples vivent au milieu des esprits et des fantômes sans terreur particulière. Ce travail est une invitation à les rejoindre en devenant capables d’affronter et/ou d’apprivoiser nos propres fantômes.
« Urban Ghosts » est une série de photographies couleur rétro-éclairées dans laquelle on assiste à la disparition des personnages qui sont littéralement en train de se transformer en fantômes d’eux-mêmes sous la pression de la vie citadine moderne.
« Ghost Dance » est un ensemble de toiles sur lin où des silhouettes féminines apparaissent et disparaissent sans cesse ainsi que le font les fantômes qui nous habitent et que l’on essaie d’effacer ou d’arracher à notre mémoire sans grand succès.
La série « White Ghosts » permet la captation de présences senties mais jamais vues par des procédés modernes (ici le scanner); elle nous fait voir ce que l’on ne peut habituellement qu’imaginer.
Les « Little Ghosts » sont des petites sculptures représentant des silhouettes fantomatiques à peine ébauchées qui, à l’instar des figurines Inuit, permettent d’apprivoiser ce que l’on doit affronter et qui nous effraie.
« Autoportraits fantômes» est l’aboutissement logique de ce travail de décryptage des fantômes que nous portons en nous.
En effet, le jeu de disparition-apparition est particulièrement pertinent concernant l’autoportrait; la série de photographies présentée ici tente de capturer quelques reflets de l’âme de l’artiste, c’est éphémère, subtil et fugace comme peut l’être la conscience de soi.
La performance « Your own Ghost » permettra à chaque participant de voir se former peu à peu autour de lui le fantôme de lui-même et de l’emporter…
« FlyingGhosts » est une installation dans laquelle des fantômes volants joncheraient l’espace visuel se trouvant au dessus des visiteurs.
« Ghost Shirts » est une performance dansée participative reprenant la Ghost Dance des amérindiens.
Cet ensemble de créations est encore en chantier et peut évoluer; il s’agit d’un ensemble ludique dont les éléments peuvent fonctionner séparément mais se renforcent mutuellement lorsqu’ils interfèrent entre eux.

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The reflection about ghosts which is conducted here is deliberately different to the stories which used to haunt the dormatories of our teenage years. The goal here is neither to scare not to analyze a social relationship towards ghosts but to give the viewer the possibility to see and tame a part of one’s self or someone else and which could one day linger under another form.
Indeed, each and every one of us talks to his or her inner self when it comes to people long gone ; we here try and give a physical appearance to these beings which inhabit us or surround us and which can above all terrify us because we don’t recognize them.
This work also relates to the possible disappearance in us of our share of humanity which we have to preserve so as not to fall into oblivion.
Certain civilizations live amongst spirits and ghosts without any particular fear. This work is an invitation to join them by becoming capable of confronting or on the other hand, taming our ghosts.
Interior ghosts, spirits cast out of the body, white ladies, ghosts upon canvases or paper, all of them have a place in this project which however doesn’t have any exhaustive or objective pretention.
«  Urban Ghosts » is a series of color and lit photographs in which we witness the disappearance of characters which are litterally turn into ghosts finding themselves under the pressure of modern city life.
« Ghost Dance  » is an ensemble of linen canvases in which female silhouettes appear and disappear constantly like ghosts tend to do. Ghosts which live inside of us and which we try to erase or rip away from our memory without much success.
The « White Ghosts » series allows us to capture presences which can be felt but never seen using modern techniques (in this case, a scanner) ; it helps us see what which we can only usually imagine.
These « Little Ghosts » are small sculptures which represent barely sketched out ghostly silhouettes which, like Inuit figurines, help us tame what we have to confront and what scares us.
The performance entitled « Your own Ghost » will allow each participant to see his or her own ghost appear all around and take it away…
« Autoportraits fantômes » (« Ghost self-portraits ») is the logical outcome of this deciphering work of the ghosts we carry inside of us.
Indeed, the disappearing/reappearing game is particularly relevant when it comes to self-portraits ; the series of photographs presented here attempts to capture a few reflections of the artist’s soul. It’s short lived, subtil and fleeting as self consciousness can also be.
This ensemble of creations is still being undertaken and can evolve ; it concerns a playful ensemble in which the elements can work seperately but reinforce each other mutually when they interfere amongst each other.

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Eglise des frères prêcheurs

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13200 Arles

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Valérie Antonetti
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