Eva Rubinstein, Vénus, Arles, 1975. Dépôt des Rencontres d’Arles © Eva Rubinstein, 2020

La boîte de Pandore / Pandora’s Box
Le grand cabinet photographique / Photographic Cabinet

Musée Réattu

Du 11 juillet au 31 décembre 2020 / 11 July to 31 December
Ouvert tous les jours sauf lundi – de 10h à 18h.

Ansel Adams / Yves d’Ans / Vasco Ascolini / Dieter Appelt / Richard Avedon / Patrick Bailly-Maître-Grand / Édouard Baldus / Hippolyte Bayard / Antonio Beato / Jean Bernard / Markus Brunetti / François Burgun / Francisco Cano i Guerra / Henri Cartier-Bresson / Bruno Cattani / Pierre Choumoff / Lucien Clergue / Judy Dater / Jean Dieuzaide / Cesare di Liborio / Robert Doisneau / Véronique Ellena / Laurence Faure & Valérie Villieu / Alain Fleischer / Jorn Freddie / Charles Fréger / Gisèle Freund / Daniel & Geo Fuchs / Serge Gal / Matthieu Gafsou / Marc Garanger / Patricia de Gorostarzu / Marcello Grassi / Philippe Hédan / Yannig Hédel / Suzanne Hetzel / Irina Ionesco / Roël Jacobs / Katerina Jebb / Mimmo Jodice / Roland Laboye / Alfred Latour / François Le Diascorn / Dora Maar / Corinne Mercadier / Antonio Migliori / Valeria Montorsi / Tomas Monserrat / Charles Nègre / Bernard Plossu / René-Jacques / Jorge Ribalta / Dominique Roman / Willy Ronis / Georges Rousse / Eva Rubinstein / Jacqueline Salmon / John Stewart / Arthur Tress / Jerry Uelsmann / Pierre Vallet / Agnès Varda / André Vigneau / Étienne-Bertrand Weill / Cuchi White / Jack Welpott / Ton Zwerver

Inaugurée le 15 février et fermée prématurément le 16 mars pour cause de confinement, l’exposition « La Boîte de Pandore. Un cabinet de curiosités contemporain » rouvre ses portes dès le 16 juin et nous invite toujours à suivre la célèbre figure mythologique – dont la curiosité proverbiale, souvent prise en mal, est ici réhabilitée –, à ouvrir des chapitres peu connus de l’histoire d’Arles et du musée et à découvrir des collections insolites pour une institution consacrée aux beaux-arts – animaux naturalisés, moulages de plâtre anciens, mobiliers liturgiques etc. –, mis en regard d’œuvres contemporaines qui s’en sont inspiré.

Cet été, à partir du 11 juillet, un grand cabinet entièrement consacré à la photographie vient s’ajouter au dispositif, afin d’assurer une présence permanente de cet art dans la ville, tout en réaffirmant le rôle qu’a joué le musée dans le destin photographique d’Arles, avant l’émergence du festival des Rencontres d’Arles et l’installation de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie.
Un thème s’est imposé d’emblée : Arles. Capitale mondiale de la photographie, cité minérale sculptée par une lumière inimitable, Arles se prête magistralement à la photographie et se magnifie particulièrement dans le noir et blanc des émulsions argentiques… Sujet de commandes photographiques depuis le 19e siècle, la ville se réinvente donc en permanence à travers l’œil des photographes qui s’y pressent depuis la création de la Section d’Art Photographique du musée Réattu en 1965, puis celle du festival des Rencontres en 1970.
Qu’ils s’intéressent à l’amphithéâtre ou aux cryptoportiques, à Saint-Trophime ou aux Alyscamps, aux marais de Camargue ou aux rues animées du centre ancien, à l’abbaye de Montmajour ou aux dunes de sel de Salin-de-Giraud, les photographes expriment sur le territoire arlésien la grande variété de leurs approches – entre reportage et abstraction, vision objective ou fantasmée – , qui se déclinent ici à travers plus d’une centaine d’images.
Dans les collections permanentes, la photographie s’immisce de salle en salle entre les tableaux, les dessins et les sculptures pour entamer des dialogues inédits autour de thématiques puisées dans les œuvres de Jacques Réattu, Pablo Picasso, César, Arman ou Pierre Alechinsky.
Une manière libre de concrétiser le vœu qu’avaient fait Jean-Maurice Rouquette et Lucien Clergue en fondant le département photographique du musée : inscrire la photographie au panthéon des beaux-arts en favorisant la mixité entre toutes les formes de création artistique, des plus classiques aux plus contemporaines.

Cette exposition a bénéficié du soutien de la Galerie Éric Mouchet (Paris) et de la Galerie Les Filles du Calvaire (Paris) ainsi que du photographe et plasticien François Burgun

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A theme emerged from the outset: Arles. World capital of photography, with its sun-kissed stone and incomparable light, Arles lends itself brilliantly to photography and is particularly glorified in the black and white silver-gelatin emulsions…The city has been the subject of photography commissions since the 19th century and is therefore continually reinvented through the eye of the photographers who have flocked there since the photographic art department of the Musée Réattu was created in 1965, followed by the Rencontres festival in 1970.
Whether they are interested in the amphitheatre or cryptoporticuses, the church of St.Trophime or Alyscamps, the Camargue marshes or the lively and bustling streets in the old city centre, Montmajour Abbey or the Salin-de-Giraud salt pans, photographers find a voice in Arles for the wide variety of their approaches – between reportage and abstraction, objective or imaginary perspective – , viewed through over a hundred or so images.

In the permanent collections, photography weaves its way from room to room between the paintings, drawings and sculptures to develop innovative dialogue around subjects drawn from works by Jacques Réattu, Pablo Picasso, César, Arman and Pierre Alechinsky. A free and fun way of bringing to fruition the pledge that Jean-Maurice Rouquette and Lucien Clergue made by founding the museum’s photography department: to propel photography to the ranks of fine art by promoting diversity between all forms of artistic creation, from the most traditional to the most contemporary.

Musée Réattu

10 Rue du Grand Prieuré
13200 Arles

contact
04 90 49 37 58

Ancien Grand-Prieuré de Malte, musée des beaux-arts et d’art contemporain de la ville d’Arles
Construit à la fin du XVème dans un tête-à-tête magique avec le Rhône, le Grand-Prieuré de l’Ordre de Malte doit sa destinée à Jacques Réattu (1760-1833), peintre arlésien et Grand Prix de Rome, qui en fit sa maison, son atelier et le laboratoire de ses rêves. Devenu musée en 1868, l’édifice conserve toute son œuvre et sa collection personnelle, dont un extraordinaire portrait de Simon Vouet. Ouvert à la photographie dès les années 60 (5000 œuvres aujourd’hui), enrichi par des dons d’exception (Picasso, avec 57 dessins, 2 affiches, 3 gravures et 2 peintures, 15 œuvres d’Alechinsky…), très sensible à la sculpture (Germaine Richier, Toni Grand…), le musée a créé en 2008 une chambre d’écoute dédiée à l’art sonore. Véritable lieu de confluences, pratiquant la commande aux artistes et le mélange des disciplines, le musée propose expositions thématiques et accrochages renouvelés pour découvrir l’art autrement.