Calopteryx splendens – série Ailes, 2015, collection Musée Réattu © Suzanne Hetzel
La boîte de Pandore / Pandora’s Box
Un cabinet de curiosités contemporain
Musée Réattu
Du 16 juin au 31 décembre 2020
Ouvert tous les jours sauf lundi – de 10h à 18h.
Corinne Mercadier
Bodgan Konopka
Patricia de Gorostarzu
François Burgun
Patrick Bailly-Maître-Grand
Jerry Uelsmann
Suzanne Hetzel
Vincent Voillat
Jacques Réattu
Alfred Latour
Katerina Jebb
Mimmo Jodice
Matthieu Gafsou
Inaugurée le 15 février et fermée prématurément le 16 mars pour cause de confinement, l’exposition « La Boîte de Pandore. Un cabinet de curiosités contemporain » rouvre ses portes dès le 16 juin et nous invite toujours à suivre la célèbre figure mythologique – dont la curiosité proverbiale, souvent prise en mal, est ici réhabilitée –, à ouvrir des chapitres peu connus de l’histoire d’Arles et du musée et à découvrir des collections insolites pour une institution consacrée aux beaux-arts – animaux naturalisés, moulages de plâtre anciens, mobiliers liturgiques etc. –, mis en regard d’œuvres contemporaines qui s’en sont inspiré.
Inspiré par une série de photographies réalisée par Corinne Mercadier en 2019 dans une réserve de la commanderie Sainte-Luce, le nouvel accrochage des collections du musée Réattu érige la figure de Pandore en allégorie d’une mission fondamentale pour l’institution labellisée « Musée de France » : le récolement. Peu connu du grand public, le récolement est pourtant un exercice passionnant, qui consiste à vérifier la présence et l’appartenance légale de tout objet constituant une collection muséale. S’il est l’occasion de s’immerger en profondeur dans le corps des collections, il ouvre aussi, souvent, sur un abîme vertigineux d’inconnu et de recherche. Lorsqu’un fonds atteint, comme celui du Réattu, plusieurs milliers d’objets, le conservateur ne sait en effet pas toujours ce qui l’attend lorsqu’il pousse la porte d’une réserve, qu’il rouvre un grenier, une boîte ou une armoire ancienne mise de côté depuis des années… Et il ne sait pas toujours vers quelles histoires les objets vont le mener. Parfois, ce sont les artistes invités par le musée qui ont joué les éclaireurs. Explorant les lieux les plus improbables, ils ont incité les conservateurs à s’interroger et à se renseigner sur des patrimoines moins connus ou d’un intérêt a priori secondaire pour la recherche. Ils ont aussi fixé sur pellicule des objets aujourd’hui disparus, doublant l’intérêt artistique de leurs œuvres d’une valeur mémorielle inestimable. Cet accrochage nous invite donc à suivre Pandore, à ouvrir, salle après salle, un chapitre peu connu de l’histoire d’Arles et du musée. Puisant son inspiration dans l’esthétique et l’esprit des cabinets de « curiosités », la présentation met en regard des objets insolites dont le musée s’est retrouvé dépositaire – animaux naturalisés, moulages de plâtre anciens, objets liturgiques etc. – avec des œuvres contemporaines issues des collections ou empruntées pour l’occasion, mais encourageant toutes à s’interroger sur le devenir de ces patrimoines.
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The exhibition Pandora’s Box opened on 15th February but due to the lockdown it was prematurely closed on 16th March. This contemporary cabinet of curiosities reopens its doors this summer inviting us to observe this famous mythological figure – whose well-known curiosity, often misunderstood, is regenerated here–, to investigate little known chapters in the history of Arles and the museum and discover collections that are unusual for an institution devoted to fine arts – stuffed animals, old plaster casts, liturgical furnishings, etc. –,displayed alongside the contemporary works of art inspired by it.
The presentation offers a range of different worlds: ‘the cabinet of Pandora’s Box’ conjures up the museum’s reserve collection (the ultimate confined area) and the mystery that certain objects harbour; ‘the cabinet of casts’ reminds us of the days of schools for illustration in Arles; ‘the large cabinet’ exhibits, among naturalia and artificialia, relics from the natural history museum and the former Arles Hospital; ‘treasure’, in the Chapel of St. John, conveys the history of churches and chapels in Arles.
This summer, a large cabinet exclusively devoted to photography has been added to the mix in order to ensure that this art takes up permanent residence in the town, while reaffirming the role that the museum played in the fate of Arles, in terms of photography, prior to the appearance of the Rencontres d’Arles festival and opening of the École Nationale Supérieure de la Photographie.
François Burgun, P1, série Decursu ortae sunt res abstractae (Les développements abstraits), 2017- en cours, courtesy de l’artiste © François Burgun, 2020
Musée Réattu
10 Rue du Grand Prieuré
13200 Arles
contact
04 90 49 37 58
mail
musee.reattu@ville-arles.fr
site
museereattu.arles.fr
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museereattu
Ancien Grand-Prieuré de Malte, musée des beaux-arts et d’art contemporain de la ville d’Arles
Construit à la fin du XVème dans un tête-à-tête magique avec le Rhône, le Grand-Prieuré de l’Ordre de Malte doit sa destinée à Jacques Réattu (1760-1833), peintre arlésien et Grand Prix de Rome, qui en fit sa maison, son atelier et le laboratoire de ses rêves. Devenu musée en 1868, l’édifice conserve toute son œuvre et sa collection personnelle, dont un extraordinaire portrait de Simon Vouet. Ouvert à la photographie dès les années 60 (5000 œuvres aujourd’hui), enrichi par des dons d’exception (Picasso, avec 57 dessins, 2 affiches, 3 gravures et 2 peintures, 15 œuvres d’Alechinsky…), très sensible à la sculpture (Germaine Richier, Toni Grand…), le musée a créé en 2008 une chambre d’écoute dédiée à l’art sonore. Véritable lieu de confluences, pratiquant la commande aux artistes et le mélange des disciplines, le musée propose expositions thématiques et accrochages renouvelés pour découvrir l’art autrement.