Sin tìtulo © Jacques Leonard

Alegria

Anne Clergue Galerie

Du 26 juin au 5 septembre 2020

vernissage le 26 juin

Jacques Léonard

Anne Clergue Galerie présente le travail inédit de Jacques Léonard (1909-1994) du 27 Juin au 5 Septembre 2020.
À travers l’exposition « Alegria », c’est la communauté gitane de Barcelone des années 50 que l’on découvre sous le regard amoureux et bienveillant d’un français adopté par les gitans puisqu’il épousera une des leurs, Rosario Amaya, dont il s’est épris. Surnommé le gadjo Chac, il reste le témoin privilégié d’une époque où rares sont ceux qui ont eu leur entrée dans ce monde à part.
Exposées pour la première fois en France, ces archives sont un témoignage précieux d’une époque où la joie, la spontanéité, la fraîcheur et la douceur de vivre ont marqués une époque devenue un peu nostalgique aujourd’hui. Les tirages sur papier baryté signés et numérotés ont été réalisés par la Photographic Social Vision qui gère l’Archivo Familia Léonard à Barcelone.
Jacques Léonard (1909-1994) a toujours été liée au monde de l’image. Il commence à travailler aux studios Gaumont à Paris et collabore avec Abel Gance dans J’accuse, Louise et Paradis perdu. Au cours d’un voyage en Espagne pour les repérages d’un tournage, il rencontre le chef du Service de Cinématographie du ministère de l’Intérieur dont il fut le protégé dans les années suivantes et qui lui proposa de travailler pour Ulargui Films où il réalisa le montage de certains films.
En 1952, il établit sa résidence à Barcelone quand il s’éprend de Rosario Amaya, une gitane des baraquements de Montjuïc. Il devient alors photographe amateur sur un territoire véritablement culturel, celui des gitans. Ces archives photographiques sont les plus importantes conservées sur les gitans et leur culture à Barcelone, allant de 1952 jusqu’au milieu des années 70.
Les portes de toutes les baraques étaient ouvertes au gadjo Chac, comme l’appelait sa grande famille gitane. Il documentait la culture et le peuple gitan d’un point de vue historique et contemporain en transmettant une image d’une dignité absolue.
À Barcelone, il collabora avec La Vanguardia, La Gaceta Ilustrada et reçut des commandes du Conseil Général de Barcelone, des Chemins de Fers catalans et de plusieurs professionnels barcelonais. Il illustra aussi des livres sur la Catalogne et les îles Baléares. Mais ce fut Albert Puig Palau, propriétaire de la maison d’édition Barna et éditeur de Revista, qui le présenta en société et l’introduisit dans le monde gitan catalan.
Le travail de Jacques Léonard s’intègre dans les paramètres de la photographie humaniste si en vogue au milieu du XXe siècle tout en représentant la valeur ajoutée de montrer une Barcelone que les auteurs reconnus ne saisirent pas.

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Through the exhibition “Alegria”, it is the gypsy community of Barcelona in the 1950s that we discover under the loving and benevolent gaze of a French adopted by the gypsies since he married one of theirs, Rosario Amaya, whom he fell in love with. Nicknamed the Chac gadjo, he remains the privileged witness of an era when few are those who were able to enter this world apart.
Exhibited for the first time in France, these archives are a precious testimony to a time when joy, spontaneity, freshness and a relaxed lifestyle marked an era that has become so nostalgic today. The signed and numbered prints on baryta paper were produced from the original negatives deposited in the Photographic Archives under the control of the Fundacion Photographic Social Vision which manages the Archivo Familia Jacques Léonard in Barcelona.
Jacques Léonard (1909-1994) has always been linked to the world of images. He started working at the Gaumont studios in Paris and collaborated with Abel Gance in J’accuse, Louise and Paradis Perdus. During a trip to Spain for the location scouting for a film, he met the head of the Cinematography Service of the Ministry of the Interior and became his protégé in the following years and was offered to work for Ulargui Films where he edited some films.
In 1952, he established his residence in Barcelona and fell in love with Rosario Amaya, a gypsy from the barracks in Montjuïc. He then became an amateur photographer in a truly cultural territory, that of the gypsies. These photographic archives are the most important preserved on gypsies and their culture in Barcelona, from 1952 until the mid-1970s.
The doors of all the barracks were open to the Chac gadjo, as his big gypsy family called him. He documented the culture and the Gypsy people from a historical and contemporary point of view by giving an image of absolute dignity, a true work of ethnologist.
In Barcelona, he collaborated with La Vanguardia, La Gaceta Ilustrada and received assignments from the General Council of Barcelona, the Catalan Railways and several Barcelona professionals. He also illustrated books on Catalonia and the Balearic Islands. But it was Albert Puig Palau, owner of the Barna publishing house and publisher of Revista, who introduced him to society and introduced him to the Catalan gypsy world.
The work of Jacques Léonard fits into the parameters of humanist photography so popular in the mid-twentieth century while representing the added value of showing a Barcelona that recognized authors did not get.

©-Jacques-Leonard-Anne-Clergue-Galerie

La Sona, BCN, 1950 © Jacques Léonard Archivo Familia J. Léonard

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Rosita, BCN, 1960 © Jacques Léonard, Archivo Familia J. Léonard

Anne Clergue Galerie

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Installée à Arles depuis 2014, Anne Clergue Galerie présente sa sélection de photographes, tour à tour émergents ou confirmés de Pâques à Octobre.